Zarathoustra/Bouddha


« Ce livre me choque sans doute moins qu'il ne choquera ses lecteurs. (…) L’ouvrage de Christian Globensky est en effet provocateur et il suscitera des réactions aussi bien chez les disciples et spécialistes de Nietzsche que chez les adorateurs du Bouddha. L’auteur tente en effet une relecture de ses deux personnages d'importance qui les rapproche et les mène à agir dans le même sens. Son propos est convaincant et séduisant. Les liens qu'il établit entre Zarathoustra et Bouddha, entre Shiva et Dionysos sont loin d'être de vagues spéculations destinées à servir son raisonnement et il da sans doute pas tort quand il rappelle que les prêtres et les philosophes ont voilé et gauchi l'interprétation de Nietzsche et de Bouddha, et se sont faits les artisans du mensonge. Pour lui, les deux hommes ont avant tout voulu créer le surhumain. Entendons part là qu'ils ont voulu transformé ce monde trop humain et le rendre un peu moins stupide en le débarrassant des liens qui étreignent les individus et les empêchent de s'épanouir. Nietzsche et Bouddha sont bien des libérateurs. On pourra certes arguer que la réflexion de Nietzsche sur l'Orient s'intègre dans le courant qui a traversé la pensée romantique allemande pour aboutir à la vision du monde comme représentation et comme chose en soi chez Schopenhauer, mais il est bien que le livre de Christian Globensky ne s'embarrasse pas d'une érudition qui arrondirait trop les angles de son raisonnement.  (…) »  T. L’Aminot


Zarathoustra/Bouddha, Vers un lexique commun, l’Harmattan, coll. La philosophie en commun, Paris, 2004